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Charte de l'enfance sourde /

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Ophélie H.
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Video in International Sign : http://youtu.be/IiMwb8sgR5Y

vidéo en LSF : https://www.youtube.com/embed/kJB_bsbAZKA

Charte LSF et enfance sourde. Pour un véritable accueil et enseignement en LSF

Il y a près de 300 ans, l’abbé de L’Epée a instauré une véritable éducation en langue des signes et nous a appris l’importance de constituer des groupes d’enfants Sourds pour la vitalité de la langue des signes et le développement de la langue de ces enfants. Il a été reconnu depuis internationalement comme le symbole de la naissance des Sourds. Nous tenons à réaffirmer à l’occasion de la commémoration de sa naissance qu’un enfant sourd n’est handicapé ni de la parole ni de l’entendement, contrairement à ce que les « spécialistes » de la surdité affirment aujourd’hui !

Les enfants sourds entendent, avec leurs yeux, et s’expriment, parlent, avec leurs mains et cela avec autant de richesse et de facilité que le font les enfants entendant et s’exprimant dans une langue vocale.

L’ensemble des associations et personnalités signataires de cette Charte affirment qu’une filière de soin par le son et totalement médicale porte atteinte de plus en plus gravement à la transmission de la LSF dans l’enfance Sourde. Cela conduit à des désastres éducatifs et humains. La surdité n’est pas un problème de santé mais un problème de société. Nous constatons que seulement moins de 5% des enfants sourds scolarisés ont la LSF comme langue d’enseignement. La LSF est parfois présente dans les lieux d'éducation ou de rééducation mais le plus généralement de manière très réduite!

Nous saisissons dès maintenant toutes les instances habilitées à se prononcer sur cette situation ainsi que les divers médias et réseaux d'information afin de faire connaître les impasses qu'une telle organisation éducative produit en ce moment même.

Alors que la plupart des travaux, linguistiques, sociologiques et psychologiques, démontrent la nécessité pour l’enfant d’accéder le plus tôt possible à cette langue, la quasi totalité des enfants sourds ne peut toujours pas la rencontrer. L’orientation éducative actuelle a détruit les groupes d’enfants sourds en les plaçant seul en intégration dans leur école de quartier. Cela conduit à la fois à isoler ces enfants d’une relation enrichissante avec leurs pairs et à détruire par là même la vitalité de la LSF Or, si nous voulons que les enfants sourds accèdent au français écrit dans toute sa richesse littéraire, il est indispensable de constituer des groupes d’enfants signeurs parlant une LSF de grande qualité.


Ainsi, alors qu’a été très largement démontré combien la pratique précoce de la LSF favorisait le désir d’aller vers d'autres formes langagières orales ou écrites, nous assistons à la mise en œuvre de sa disparition effective.
Au delà des discours, la législation actuelle en matière de « libre choix de communication » se révèle donc dans les faits inégalitaire et discriminatoire puisque ne mettant pas en place les véritables conditions d’accès à cette langue pour les familles et pour les enfants sourds eux-mêmes.

Nous refusons de nous taire devant une telle situation. Ceci concerne le processus d’humanisation, de socialisation de toute une génération d’enfants et nous interpelle tous au delà de la question de la surdité!

La constitution de groupes d’enfants signants ainsi que la présence de professionnels sourds compétents auprès d’eux doivent être respectées et valorisées ainsi que l'ont déjà compris d'autres pays. En instituant cette dimension de groupe nous construisons effectivement le respect de la différence et non pas comme actuellement la mise en avant du déficit ! Pour que les enfants entendants puissent aussi apprendre cette langue, elle doit être vivante et donc parlée par des locuteurs signant réunis dans des groupes conséquents. Ceci permet de faire naître un nouveau regard sur ceux qui parlent autrement et qui par leurs différences langagières enrichissent tous ceux qui les rencontrent.

Nous en appelons donc à penser un véritable accueil de la différence et à construire une réelle éducation en langue des signes française au sein des dispositifs éducatifs de notre pays.

Nous nous élevons contre une tentative infondée et injustifiée d’assimilation de la surdité à une maladie et des Sourds à des malades à soigner par le son et appelons les législateurs à ne pas céder à des lobbies impulsant ici indûment des perspectives sanitaires inappropriées.

Nous refusons la situation actuelle qui prive l'enfant sourd de la langue des signes vers laquelle il est attiré très précocement, langue qui lui est nécessaire pour prendre parole très tôt, s'instruire ainsi que tous les autres enfants et aller ensuite vers d’autres univers langagiers.

Nous demandons au plus vite :

Que des dispositifs de groupes conséquents d'enfants sourds bénéficiant d’un véritable enseignement en LSF se mettent réellement en place sur tout le territoire français.
Que tous les parents qui le souhaitent puissent recevoir gratuitement une formation en langue des signes française et que les enseignants Sourds bénéficient d’un véritable statut d’enseignant correspondant à leurs compétences.
Que des modalités d’accueil et d’éducation favorables aux langues signées et inspirées de ce qui existe déjà ailleurs s’inscrivent au plus vite dans le droit français.

Avec IVT, FNSF, APES, 2LPE et AFILS


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Charter on Deaf Children: Towards a real acceptance of and instruction in French Sign Language

Almost 300 years ago, the Abbé de L’Epée in Paris established the idea of education in la langue des signes française (LSF) for Deaf children and taught us the importance of grouping Deaf children together to insure the vitality of their sign language and thus their language development. Since then, he has been internationally recognized as the symbol of the birth of the Deaf people. On the occasion of the 300th anniversary of the birth of the Abbé de L’Epée, we reaffirm the principle that the Deaf child is not disabled either in self-expression or in understanding, in spite of continuing affirmations to the contrary by the so-called “specialists” in the field of deafness.

Deaf children hear with their eyes, and speak with their hands with as much ease and fluency as children who can hear do with a spoken language.

The associations, celebrities and individuals who have signed this Charter affirm that the purely medical strategy of treating the child’s deafness has destroyed the natural transmission of LSF, our linguistic heritage, for the current generation of Deaf children. This medicalization will lead to an educational disaster and a human tragedy. Deafness is not a health problem. It is a problem of barriers created by society. Imagine: less than 5% of Deaf children in French schools are taught in LSF! And in the rare instances when LSF is used in instruction or in speech therapy, it is generally rudimentary and truncated!

From now forward, we will take advantage of any and all opportunities to call attention to this crisis through the media to publicize the current failure of the educational system for deaf children, a veritable dead end for this generation.

Although most of the linguistic, sociological, and psychological studies clearly show the necessity for deaf children to learn LSF as early as possible, the vast majority of deaf children are excluded from any signing environment. Education trends today have eliminated the regrouping of deaf children by mainstreaming them in neighborhood schools where they are the only deaf person in sight. This isolates these children, denying them the company of their peers and destroying the enrichment of their sign language through the interaction with other Deaf people. In fact, if our goal is that the school system give these children access to written French in all its literary richness, the regrouping of signing children and the development of an LSF of equal richness, is essential.

Thus, although it has been conclusively shown that early practice of LSF stimulates the children’s curiosity towards the written and spoken forms of language in their environment, the effective eradication of LSF is rendering them lost and powerless. While the current law calls for “a free choice of communication” methods, it is not a choice at all since information about LSF and courses in LSF have not been made accessible to all families equally and to deaf children themselves.

Faced with such a situation, we refuse to be silent. This affects the humanization and socialization of an entire generation of children. The situation raises concerns for everyone, beyond the simple question of deafness.

The grouping of critical masses of signing children in the presence of competent Deaf professionals should be the most sought-after ideal in deaf education, as other countries have already understood. In re-instituting the dimension of group instruction, we will effectively build a respect for difference without the the current practice of emphasis on impairment. In addition, for hearing children also to learn LSF, the language must be a living language learned in the course of interactions with a critical mass of signers. This would have the added benefit of giving all children a new appreciation of those who “speak” differently, enriching all the children who are exposed to LSF.

We therefore call for a genuine acceptance and support of the difference represented by deaf children in order to construct a true education in French Sign Language in every region of France.

We refuse to accept this unjustified identification of deafness as a pathology and Deaf people as patients to treat through purely auditory means, and we call on our legislators not to surrender to the medical and business establishments pushing a pathological view of deafness for their own profits.

We refuse to accept current practices denying deaf children their sign language, the language to which they are attracted as infants, the language necessary for them to express themselves as early as their hearing peers, the language in which they can be instructed like other children, and the language which will motivate them to explore other languages.

Urgently, we ask that:

Critical masses of deaf students benefiting from real instruction in LSF be established in every region of France;All parents who so desire be taught LSF without chargeDeaf teachers be entitled to the title of Teacher corresponding to their competence;Systems of education favorably disposed to sign language, inspired by those that already exist elsewhere, be integrated into the French educational system as a legal right.

from IVT, FNSF, APES, 2LPE and AFILS

Philippe Boyer (FNSF)

Emmanuelle Laborit (IVT)

Patrice Dalle (ANPES)

Hatice Aksen (2LPE-Bp)

Guylaine Paris (AFILS)

André Meynard (psychanalyste)

Catherine Vella (ANPES et 2LPE)

Publiée (Mis à jour )