Gérard Collomb, Maire de Lyon, pdt du Grand Lyon : réquisition de bâtiments publics pour y loger des familles sdf !
Voilà trois semaines que nous, enseignants, parents d'élèves, habitants, alertons les pouvoirs publics sur la situation de familles de nos quartiers, dont les enfants sont scolarisés dans nos écoles, et qui, sans hébergement, sont contraintes de dormir dehors, affrontant seules et sans secours les dangers de la rue. Ces situations n'étant pas humainement acceptables, nous avons décidé d'occuper des gymnases et des écoles pour leur offrir un abri.
Reçus à deux reprises par la préfecture, celle-ci nous a confirmé que les moyens légaux, financiers et juridiques pour régler ces situations existaient, mais que les mairies refusaient de participer à la mise à l'abri des plus fragiles. Contrairement à ce qui a été dit par ailleurs, il s'avère que des structures et des associations habilitées à gérer les réquisitions et l'accompagnement social à l'hébergement sont mobilisables très rapidement. Seule l'absence de volonté politique explique donc l'abandon total et illégal (droit inconditionnel à l’hébergement : art L345-2-2 du Code de l’action sociale et des familles ) des plus faibles de nos voisins.
La mairie centrale de Lyon, et Gérard Collomb qui refuse en outre de nous recevoir, sont donc directement responsables de la mise en danger des personnes sans abri.
Les renvois de responsabilité, l'inaction par calcul politique, et l'anticipation de l'hostilité supposée des électeurs aux actions de solidarité et de mise à l’abri des plus fragiles est non seulement moralement condamnable, mais elle est également illégale. Nous rappelons solennellement aux élus qu'ils sont mandatés par le peuple pour faire respecter les principes et les engagements de la République. La mise à l’abri des plus fragiles, quelle que soit leur situation économique ou administrative, est un de ces grand principes. Son application n'est ni négociable ni modulable.
Nous continuons donc d'occuper notre école, multiplierons nos actions, et tenons G. Collomb et son équipe pour directement responsables de cette situation.
Nous continuons
d'exiger
- Que soit appliqué l’ensemble des droits fondamentaux prévus par la Convention Internationale des Droits de l’Enfant ratifiée par la France en 1989.
- Que les élèves et leurs familles bénéficient d’un logement décent et durable, à proximité de leurs lieux de vie sociale.
- Que soit délivré à leurs parents, si nécessaire, un titre de séjour portant la mention « vie privée et familiale » permettant l’exercice d’une activité professionnelle.