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Laureen Harper et Heather Reisman écrivent à Ahmadinejad

Une photo de Sakineh Mohammadi Ashtiani, non datée, rendue disponible par Amnistie internationale

Une photo de Sakineh Mohammadi Ashtiani, non datée, rendue disponible par Amnistie internationale

Photo : La Presse canadienne / AP/Amnistie internationale

Radio-Canada

Laureen Harper, conjointe du premier ministre du Canada, et Heather Reisman, présidente d'Indigo, adressent une lettre ouverte au président iranien pour condamner le traitement que réserve Téhéran à Sakineh Mohammadi Ashtiani.

L'épouse du premier ministre du Canada et la présidente d'Indigo se sont adressées mercredi au président iranien dans une lettre ouverte pour condamner le sort réservé à Sakineh Mohammadi Ashtiani. Cette dernière serait sur le point d'être exécutée par lapidation mercredi après avoir été reconnue coupable d'adultère et de meurtre.

Laureen Harper et Heather Reisman ont également condamné le mépris insensé et constant du président iranien envers les droits de la femme.

Sakineh Mohammadi Ashtiani, d'abord accusée d'adultère et condamnée à mort par lapidation, risque la pendaison pour meurtre. Son cas a fait le tour du monde et a mobilisé des femmes et des associations forçant les gouvernements occidentaux à se prononcer sur le sort de la condamnée iranienne.

Dans leur lettre, Laureen Harper et Heather Reisman plaident aussi pour l'amélioration de la vie des femmes iraniennes en libérant sans condition Sakineh Mohammadi Ashtiani. Les signataires assurent que le monde entier continuera de maintenir les projecteurs sur les actions du gouvernement iranien et la condition de femme dans le pays.

Lettre de Laureen Harper et Heather Reisman à Ahmadinejad

Président Ahmadinejad,
En tant que femmes profitant des avantages et de la protection d'une société démocratique qui chérit et défend les droits et les libertés de tous ses citoyens - femmes et hommes -, nous sommes profondément inquiètes du mépris total des droits de la femme en Iran. En particulier, le cas récent de Sakineh Mohammadi Ashtiani est un affront à toute décence morale et humaine et est représentatif de la situation critique des Iraniennes.
Nous vous exhortons à améliorer la vie des femmes, des mères, des filles et des soeurs iraniennes en libérant sans condition Sakineh Mohammadi Ashtiani. Le monde entier continuera de maintenir les projecteurs sur les actions du gouvernement iranien et la condition des femmes dans le pays. Nous continuerons de faire preuve de vigilance et d'attirer l'attention du monde sur ce cas et tous les autres cas semblables en Iran.
En tant que mères, soeurs et filles, nous sommes vivement inquiètes de la procédure judiciaire injuste et indue à laquelle se heurtent les Iraniennes. Des peines répugnantes, comme la mort par lapidation, sont couramment infligées aux femmes dans ce pays.
Au Canada, les femmes jouissent des mêmes avantages, droits et libertés que les hommes. Mais ces droits sont assortis de responsabilités; ainsi, nous sommes moralement obligées de défendre publiquement Sakineh Mohammadi Ashtiani et toutes les femmes d'Iran.
Nous vous exhortons une fois de plus à poser un premier geste vers le progrès, et ce, en libérant sans condition Sakineh Mohammadi Ashtiani. Les femmes du monde entier accueilleraient la nouvelle avec satisfaction et y verraient un geste profondément symbolique d'amélioration de la situation des Iraniennes.

Les réactions se multiplient

Le ministre canadien des Affaires étrangères, Lawrence Cannon, se dit préoccupé par le maintien en détention de Mme Ashtiani et par le harcèlement dont elle ferait l'objet de la part des autorités judiciaires.

La présidente élue du Brésil, Dilma Rousseff, se déclare « totalement opposée » à la lapidation de Sakineh Mohammadi Ashtiani en qualifiant cet acte de très barbare.

Le président français Nicolas Sarkozy fait de l'affaire Sakineh une affaire personnelle, selon le philosophe Bernard-Henri Lévy, alors que le chef de la diplomatie Bernard Kouchener rappelle que le verdict final dans l'affaire Sakineh Mohammadi Ashtiani n'a pas été prononcé par la justice iranienne. Il rapporte l'information obtenue du ministre iranien des Affaires étrangères.

Plus tôt mercredi, un porte-parole du ministère des Affaires étrangères à Téhéran déclarait que l'Occident utilise le cas de Sakineh Mohammadi Ashtiani comme moyen de pression sur l'Iran.

Avec les informations de La Presse canadienne

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