Contre la suppression des droits de plantation
Depuis 1936, la France gère son potentiel de production viticole par les droits de plantation. Ce fonctionnement pertinent a également été mis en place par l’Union Européenne dans les années 1970.
En 2008, la Commission Européenne a décidé que ce système devait être supprimé : la fin des droits de plantation est programmée au 1er janvier 2016 !
Chaque Etat pourra ensuite maintenir cette gestion pendant trois ans, puis les droits de plantation seront définitivement rayés de la politique viticole.
La superficie apte à la plantation de vignes est très importante
relativement à la superficie plantée : la disparition de tout mécanisme
de régulation génèrera l’accroissement du vignoble français, il passera
de 464 800 ha à 1 670 200 ha (soit +360%). Cet accroissement engendrera
:
- des conséquences néfastes sur le revenu des viticulteurs ;
- un risque de détournement de notoriété des appellations françaises ;
- aucun gain de qualité ou de pouvoir d’achat pour le consommateur.
La plantation de vignes sera possible partout en France, ce qui créera fatalement des vignobles industriels, face auxquels la viticulture traditionnelle ne pourra être concurrente. De plus, cette viticulture sera une monoculture intensive, sans les bénéfices de la viticulture traditionnelle. La suppression des droits de plantation dévalorisera le patrimoine et le prix des fermages.
Considérant tous ces arguments et :
1) Parce qu’aucun autre système de gestion du potentiel de production ne peut répondre aux problématiques de désorganisation des marchés ;
2) Parce qu’un système basé sur la seule gestion de l’offre n’empêchera pas la captation de notoriété des appellations ;
3) Parce qu’une régulation du potentiel de plantation n’est pas incompatible avec la compétitivité de la viticulture française.
Signez la pétition !